Slakah The Beatchild, artisan hip-hop/soul

Monica feat. Rick Ross – Anything (To Find You)
19 avril 2011
Irma en concert au Trianon (Paris)
19 avril 2011

Originaire de Toronto, au Canada, Slakah the Beatchild est un artiste complet et a plus d’un tour dans son sac. Slakah se fait d’abord connaître pour son travail de producteur, à travers sa propre compilation, Soul Movement Vol. 1, qu’il délivre en 2008, et ses nombreuses collaborations avec d’autres artistes issus de la scène Hip-Hop/RnB canadienne : Drake qu’on ne présente plus mais aussi Ebrahim, Divine Brown, Ayah et Melanie Durrant, tous présents sur son premier album.

Artiste caméléon, Slakah the Beatchild s’exprime à l’aide de machines et de samples comme d’un micro : le rap, mais aussi le chant, un exercice auquel il se livre avec une certaine souplesse sur son dernier projet en date, l’EP Something Forever sorti en digital en Octobre 2010, avant d’être enrichi de quatre inédits et publié au format CD quelques mois plus tard, à la demande de ses fans. Quelques semaines après son concert parisien, en Janvier dernier, SoulRnB.com a interviewé cette valeur montante de la scène Nu Soul.

Salut Slakah ! Peux tu te présenter à nos lecteurs ? Hey comment ça va ? Mon nom est Slakah the Beatchild, je suis ce qu’on pourrait appeler un “performing producer”, donc producteur/beatmaker et chanteur. Je suis également à l’origine du groupe The Slakadeliqs (ndlr, trio formé par Slakah The Beatchild, aux côtés de deux autres musiciens, Maxwell Roach et Rich Brown) et aussi la moitié du duo électro/soul Art of Fresh.

Tu as donné un concert à Paris, le 22 Janvier dernier. Comment as-tu trouvé le public ? Pour tout te dire, j’espère revenir à Paris TRÈS prochainement, j’ai adoré le concert ! Vraiment, le public était chouette et très varié. J’ai beaucoup aimé ce mélange car ça m’a rappelé Toronto, d’où je suis originaire. Ah oui… Et il y avait des filles très sexy aussi… (rires)

(Rires) Était-ce la première fois que tu venais en France ? Oui, c’était ma première venue. J’ai ainsi pu creuser la vibe et la culture françaises. J’espère vraiment avoir plus de temps à l’avenir pour revenir et m’en imprégner davantage. Je me demande comment sont vos étés…

Quelques touristes (rires) ! Tu étais à Paris pour présenter ton EP, Something Forever, comment l’as tu conçu ? J’aime offrir régulièrement de nouvelles choses à écouter à mon public et cela faisait déjà presque deux ans que mon premier album, Soul Movement, était sorti, j’étais donc pressé de renouer le contact. Je crée sans arrêt de nouvelles instrus, de nouveaux morceaux, j’ai donc tout simplement sélectionné mes beats préférés parmi tous ceux conçus pendant ce laps de temps, j’ai composé quelques nouveaux titres et j’ai sorti l’EP. La préparation de cet EP a été plutôt spontanée, je n’ai pas vraiment réfléchi à ce que je souhaitais faire, je voulais simplement livrer mon interprétation personnelle de ce qu’est la bonne musique, de la musique qui durera toujours. On a sorti l’EP au format digital, fin 2010, mais de nombreux fans voulaient le CD et demandaient d’autres morceaux. Je prends vraiment en compte de l’opinion de mes fans, donc on a donc sorti une édition spéciale de Something Forever, le 28 Février dernier (ndlr, édition deluxe seulement disponible en CD), agrémentée de 4 nouveaux titres.

Est-ce que le titre de ton EP, Something Forever, est justement lié à cette démarche et cette volonté de créer une musique qui passerait facilement les années et les époques ?Oui c’est exactement cela. J’ai choisi ce titre parce qu’il reflète complètement mes motivations artistiques et mon état d’esprit. Je ne cherche pas à faire des hits, en tout cas pas selon les normes et les tendances actuelles, mais plutôt à créer une musique qui a ce son et cette vibe intemporels, une musique qui peut durer dans le temps et s’écouter sans problèmes dans quelques années.

Tu as d’abord été connu pour ton travail de producteur et de beatmaker, qu’est ce qui t’a donné l’envie de prendre le micro et pousser la chansonnette ?Et bien, je suis un artiste et prendre le micro est tout simplement un autre moyen de m’exprimer et d’exprimer mon art. C’est une richesse supplémentaire, je peux le combiner avec d’autres éléments, comme les beats, les instrus. En réalité, j’ai toujours chanté et rappé.

Sur ton premier projet, tu as sorti le single “Enjoy Ya self”, un hymne vintage rendant hommage au hip-hop oldschool, penses tu que le meilleur de cette musique est derrière nous ? Cette chanson parle effectivement de l’évolution de la musique et du souvenir d’une époque différente. Aujourd’hui, la musique vit une nouvelle ère, mais je pense qu’il y aura toujours d’excellents artistes, je pense qu’il y aura toujours de la bonne musique, peut être qu’elle est simplement plus difficile à trouver…

Dans quelle direction penses-tu faire évoluer ta musique à l’avenir ? Plus expérimentale ? Plus hip-hop ? Ou au contraire plus soulful ? Plus électro/dance pourquoi pas ?Mon prochain projet et le travail avec mon groupe The Slakadeliqs dévoileront une autre facette de ma personnalité, une facette très différente. Je fais de la musique sans rien m’imposer. Je crée sans aucune barrière, sans aucune restriction. Je ne me refuse rien et je pense que, dans mon univers, la création ne suit aucune règle, je reste ouvert et je fais évoluer ma musique de façon très spontanée.

Quels sont les producteurs qui t’ont influencé ? Principalement J Dilla et Pete Rock.

Et si tu avais la possibilité de travailler avec un artiste et un producteur…Mmmh, j’aimerais travailler avec Common et Pharell !

J’ai entendu dire que tu préparais un EP avec Hazel (ndlr, rappeur/producteur français), comment est née la collaboration ? C’est le chanteur Ebrahim qui nous as présentés, on prépare effectivement quelque chose ensemble. Ca sera un EP totalement instrumental. Nous l’avons conçu lors de mon séjour à Paris. Hazel est un très bon ami aujourd’hui et un incroyable beatmaker !

Est-ce que tu connais d’autres artistes Hip-Hop/Soul français ? Oui bien sur ! J’ai entendu plusieurs artistes français, par contre, je ne parviens pas à me rappeler leurs noms, je suis désolé… J’essaie pourtant (rires) !

(rires) Quelle est ta dernière sensation musicale ? Je vais te répondre… The Slakadeliqs, the Other Side of Tomorrow EP (rires).

On a hâte d’écouter ça ! Merci Slakah et… “Enjoy Ya Self !” Haha, merci beaucoup !

DISCOGRAPHIE

MYSPACE

Vous pouvez acheter l’EP Something Forever à cette adresse :

http://bbemusic.com/data.pl?release=BBE108ACD-2

0 Comments

  1. Buscape dit :

    A vrai dire je ne connaissais pas Slakah avant de lire cette interview, j’adhère cependant complètement à son univers. Enjoy Yourself nous plonge dans un univers oldschool, un pur plaisir auditif! 🙂

  2. Ania dit :

    Et de mon côté, je ne savais pas qu’il avait fait un duo avec Drake… 😮

    Forcément je me dis… Si lui a jugé bon de l’intégrer à son album, peut être dois-je réviser mon jugement. :'(

  3. STRiiTSoOL dit :

    [b]Nan mais Drake c’est globalement moche à écouter, mais bon en feat sur quelques morceaux ici et là, parfois, bah c’est pas gênant …

    Sinon baaah, moi j’ai toujours kiffé Slakah, et j’vois que mes vidéos du concert n’ont pas servi à grand chose SNiF SNiF ![/b]

  4. Buscape dit :

    Commercialement parlant, c’est toujours bon d’avoir du Drake! Musicalement c’est autre chose!

  5. VaLty dit :

    La collaboration avec Drake c’est aussi un moyen de dire “je soutiens les artistes made in Canada”…Drake vient de tweet sur The Weeknd également…Quoi qu’il en soit je campe toujours sur ma position. Si j’avoue avoir été séduit par son album, j’ai été quelque peu déçu par son concert…M’enfin bon, tant qu’il Enjoy Yourself ;D

Laisser un commentaire