Paris groove avec Julia Cinna et Tanya Michelle

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A l’occasion de la deuxième édition de We Just Groove, SoulRnB.com est parti à la rencontre de deux des quatre artistes présents sur l’événement ce 4 Février 2011 : Julia Cinna et Tanya Michelle, aux univers complémentaires bien que différents.

D’un côté, Tanya Michelle, passionnée de musique, à l’accent américain “so sweet” et aux influences diverses faisant d’elle une chanteuse à la voix si atypique. De l’autre, Julia Cinna, visage angélique au sourire ravageur laissant facilement deviner la douceur de son univers soulful. Présentations…

 

Julia Cinna…

Qui est Julia Cinna ? Et bien, je suis chanteuse / auteur / compositeur / interprète. Je suis originaire du sud de la France, d’un village près d’Avignon, et je suis arrivée à Paris il y a 6 ans maintenant, pour faire de la musique, rencontrer des musiciens, car dans le sud, ce n’est pas forcément évident. Hormis Marseille, il n’y a pas grand chose… En montant à Paris, j’ai pu rencontrer plein de gens, former des groupes. J’ai également commencé à composer et à écrire. Aujourd’hui, je me trouve face à SoulRnB, et voilà ! (Rires)

Comment es-tu tombée dans la musique ? Mes parents sont en fait de vrais mélomanes, surtout mon père, qui est président de l’orchestre de l’opéra d’Avignon, et aussi président d’un festival de musique baroque. J’ai également une grande soeur qui écoute beaucoup de Soul et de R&B. Personnellement, j’ai été très influencée par un artiste, Claude Nougaro, je l’ai beaucoup vu sur scène quand j’étais petite. Du coup, tout ça forme une sorte de mélange qui est ma culture musicale, celle avec laquelle j’ai grandi. J’ai été plongé dedans très tôt : à 10 ans, je voulais déjà chanter !

On peut sentir l’influence de la variété française dans tes morceaux, serait-ce ton genre de prédilection ? La chanson française ? Déjà on peut se poser la question “La chanson française, c’est quoi ?”, car c’est en fait assez difficile à cerner. La chanson française, ce sont les chansons à textes, c’est chanter en français… Et effectivement, c’est ce que je fais : je raconte des histoires et ma vie en chanson, voilà pourquoi je pourrais revendiquer le genre, mais dans ma musique, il y a de la pop, il y a de la soul, un peu de jazz… J’ai pas mal d’influence jazzy, j’aime beaucoup le rock également. J’écoute de tout et je ne saurais pas vraiment définir ma musique, c’est pour cette raison que je dis que je fais de la chanson française, sans vraiment savoir si c’est cela, ce qui est sûr, c’est que je fais de LA MUSIQUE. Voilà ! (Rires)

Et si tu devais citer des noms, quelles sont justement tes influences ? Gainsbourg, Ella Fitzgerald, Dinah Washington, D’Angelo, dans la Neo-Soul. Sinon, N.E.R.D, Coldplay, j’aime beaucoup l’électro aussi.

On peut s’attendre à retrouver toutes ces ambiances dans ton album, qui est actuellement en préparation je crois ? Tout à fait, ce sera vraiment un mix de toutes ces influences. Et l’album est effectivement en préparation. Je reviens d’une semaine de studio avec mon équipe, on a pas mal travaillé, j’espère que c’est pour bientôt, déjà sur mon myspace, et puis en concert surtout !

Tu travailles sur ton premier LP avec Hailé et Khalil, des musiciens bien connus des amateurs de la scène parisienne, peut-on en savoir plus ? Oui, alors il y a Halié qui est guitariste et qui compose également des chansons avec moi. Il arrange aussi. Ensuite, il y a Khalil, réalisateur, qui encadre pas mal d’artistes. C’est une superbe rencontre, vraiment ! J’ai aussi travaillé avec un grand pianiste, Chilly Gonzales, auteur / compositeur, de cette collaboration, est né un titre qui sera évidemment sur l’album !

Il y a beaucoup de piano/voix et guitare/voix sur ton myspace, ton LP comportera-t-il des morceaux du même type ? Non, pas du tout. En fait, à l’époque, j’ai fait beaucoup de piano/voix et de guitare/voix, mais ce ne sont que des maquettes. Ce n’est pas plus abouti car je n’avais pas encore fait les bonnes rencontres avec le bon réalisateur, la bonne équipe, etc.

Si tu pouvais choisir trois artistes, avec qui collaborer, qui choisirais-tu ? Mark Ronson, car bon, en réalisation… VOILA QUOI ! (Rires) J’aurais adoré travailler avec Claude Nougaro, mais il est décédé… Et le troisième… euh… En fait, c’est assez difficile comme question ! (Rires) Il y a tellement de monde avec qui j’aimerais collaborer… Je ne dois en citer que trois ? Je ne peux pas tous les citer ? (Rires) Bon je dirais, Pharell Williams !

Nous sommes à présent à quelques heures de We Just Groove. Comment abordes-tu l’événement ? Et bien je suis très heureuse et très flattée d’y participer parce que je trouve super de mélanger tous ces styles : du rap avec Tedy Blow, que je connais bien, mais aussi Tanya Michelle, une GRANDE chanteuse de SOUL ! J’ai vu qu’il y aurait aussi du Ragga / Raggae, une sorte de mix des deux… Et puis moi qui représente la Pop / Soul / Jazz !

As tu des pistes à nous donner sur les morceaux que tu vas interpréter ? Oui, je vais faire deux inédits et deux chansons plus anciennes, mais que j’aime énormément interpréter.

On te laisse le mot de la fin, pourquoi le public doit-il se rendre à We Just Groove, selon toi ? IL FAUT VENIR !!! Tout simplement pour découvrir de nouveaux artistes, un superbe live band, et plein d’univers différents !

Merci Julia ! Merci à vous !

 

Tanya Michelle…

Qui es-tu, Tanya Michelle ? Je suis Tanya Michelle, une canadienne originaire de Toronto. Ma famille vient de Jamaïque. J’ai été initiée à la musique par ma mère, dès l’âge de 7 ans et j’ai très rapidement eu le déclic. Mon rêve était alors de faire de la musique ! Je suis donc partie étudier à Boston, où j’ai intégré le Berklee College Of Music (ndlr, cette école de musique moderne figurant parmi les plus prestigieuses et les plus réputées au monde). J’y ai étudié jusqu’en 1992, puis je suis partie à New York, où je me suis mariée avec un guitariste. C’est à ce moment que j’ai intégré le milieu musical. Par la suite, j’ai décroché un petit boulot à St Barth, où j’ai rencontré de nombreux français qui m’ont tous suggéré d’aller faire carrière dans la musique à Paris… Et me voilà ! Je suis arrivée en France en 2002 et je suis vraiment tombée amoureuse de la capitale, de la culture française, etc.

Tu disais que tu as des origines jamaïquaines, on retrouve notamment ces influences sur le titre “Island Signs”, mais ton univers est aussi tantôt proche du Jazz, tantôt plus urbain, comme sur “Holdin On”, si tu devais définir ta musique…C’est une question assez spéciale, car pour moi, la musique évolue constamment. Je réponds toujours “Soul” parce que la soul est un large univers regroupant de nombreux genres : hip-hop/soul, funky/soul, neo soul, acoustic soul. J’aime beaucoup Erykah Badu et Jill Scott mais je ne me suis jamais dit que j’étais moi-même Nu Soul ou Modern Soul. Je me considère tout simplement “Soul”, au sens large, parce que mes influences viennent de là et que lorsque je m’exprime en chantant, c’est avec toute mon âme.

Alors, justement Tanya, quelles sont tes influences ?Et bien, ça commence avec Stevie Wonder, Chaka Khan, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan. Puis, Prince, Michael Jackson, Marvin Gaye, Donny Hathaway… Lalah Hathaway, Roberta Flack, tellement de chanteurs (rires).

Sur scène, tu as expérimenté le gospel, le jazz, la soul, d’où te vient cette variété d’influences ? Mmh, et bien, c’est peut être parce que je suis canadienne justement. Et aussi grâce à mon métissage. J’ai baigné dans différents univers. Regarde, je suis d’origine jamaïquaine, donc tu as tout d’abord le reggae. Puis, j’ai grandi au Canada, donc là, il faut ajouter la pop music, le rock, la soul et la country. Dans mon lycée, mon prof de musique était très fort en jazz et en funk, j’ai adoré Tower Of Power, John Coltrane, Miles Davis plus jeune, donc, cela fait une influence de plus. Je suis finalement assez éclectique, un éclectisme à base de musiques que j’aime tout simplement !

Tu es aujourd’hui installée en France, que connais-tu de la scène soul française ? Il y a certains artistes que je connais et que j’apprécie énormément sur la scène soul française. Je pense notamment à Rycko (Eric Filey), Stefan Filey, Sandra Nkaké mais aussi ce jeune artiste que vous avez maintenant… Mince quel est son nom déjà (ndlr, elle claque des doigts)…

… Ben l’Oncle Soul ? Oui voilà (rires), je kiffe ce mec ! Et je connais aussi les chanteurs qui font ses chœurs, ce sont vraiment des bons !

Et est-ce que tu te verrais collaborer avec l’un d’entre eux ? J’ai déjà travaillé avec Stefan Filey sur un de ses projets, j’avais fait quelques maquettes et lui, de son côté, a essayé de faire quelque chose avec tout ceci, aux Etats Unis, donc… Sait-on jamais, peut être que quelque chose va venir avec les autres (rires) !

Tu as fait beaucoup de scène depuis tes débuts, prévoies-tu de sortir un disque prochainement ? Il y a actuellement deux projets d’actualité : une compilation sortie en décembre et mon album, en préparation, qui sortira un peu plus tard. L’album est en auto-production. Je travaille avec un ami ingénieur du son, qui s’appelle Raheem. Il a un univers plus hip-hop, d’ailleurs c’est avec lui que j’ai fait le morceau “Holdin On”, dont tu parlais tout à l’heure. Il vit désormais à Amsterdam, donc on a pris un peu de retard. Maintenant, ce sont des choses qui arrivent quand tu finances entièrement ton propre projet et mènes de front plusieurs choses, il te faut plus de temps pour tout mener à bien. Mais c’est en cours et on espère le sortir bientôt. Parallèlement, j’ai travaillé sur cette mixtape, “Moving On”, avec des musiciens italiens. Là, on avait une structure derrière nous, donc tout a avancé plus vite. On a enregistré dix chansons en un mois, un assemblage de mes propres compositions et des leurs (ils ont écrit la mélodie, j’ai écrit les paroles), sorti en Décembre dernier. Je devrais entamer une tournée en Mars pour promouvoir tous ces projets, j’ai déjà trois dates de bouclées. Je vais faire les premières parties du groupe Incognito. Il y a une dynamique qui est en train de prendre forme depuis quelques temps, donc je suis vraiment contente. Les choses avancent progressivement, si je peux faire cette tournée et sortir mon album juste derrière, c’est parfait.

On te le souhaite sincèrement. Tu as aussi participé à une compilation de reprises… Oui, compilation sponsorisée par Gru Radio Classics, une radio italienne. Le disque mélange des reprises et quelques unes de mes chansons. Il y a des reprises d’Incognito, “Deep Waters”, de Tower Of Power, et comme la compil est sortie au moment de Noël, on s’est dit qu’il fallait faire un clin d’oeil, alors on a repris “Last Christmas” de George Michael. Les autres reprises ont été choisies parce que c’étaient des chansons que nous avions l’habitude de jouer sur scène et donc auxquelles nous sommes vraiment attachés.

A quelques heures de l’événement We Just Groove, comment te sens-tu, comment abordes-tu l’événement ? Je me sens bien, sereine… Je stresse plutôt quand c’est moi qui organise mes concerts seule, donc, quand c’est une production qui me demande sur un plateau ou un événement, je suis beaucoup plus relax, je n’ai pas à m’occuper de la logistique, etc. Je n’ai qu’à me concentrer sur ma prestation, alors, j’écoute ma musique, pour être sûre que je n’oublie pas les paroles (rires) !

As-tu des pistes à nous donner sur les morceaux que tu vas interpréter ?J’ai choisi deux titres issus de mon album en cours, et deux titres extraits de la mixtape. J’ai fait ces choix pour booster les deux projets, apporter de l’énergie aux deux et les introduire au public.

Et je me demandais… Car là, à t’écouter, je trouve que tu parles vraiment bien français, chantes-tu aussi en français ?Je peux chanter en français. J’ai écrit une chanson il y a quelques temps. J’avais choisi d’écrire les lyrics en français car cette chanson parlait de mon premier “French Lover” (rires), et j’étais terriblement frustrée, à l’époque, de ne pas pouvoir lui exprimer mes sentiments dans sa langue. Je ne parlais pas encore français. Du coup, j’ai écrit les paroles dans ma langue maternelle, puis, j’ai sorti mon dictionnaire, et j’ai tout traduit en français, pour lui témoigner mes sentiments… Bon, imagine-toi le résultat… C’était si mal fait (rires). J’ai donc demandé un peu d’aide. Maintenant que je maîtrise mieux la langue, je m’y mets petit à petit… Je sais par exemple chanter “Jardin d’Hiver” d’Henri Salvador.

Pour terminer, si tu devais convaincre le public de se rendre à We Just Groove… Que dirais-tu ? Si tu aimes les musiques Soul, tu dois venir ! Il y a peu d’acteurs qui encouragent cette scène et la font vivre, c’est un tout petit mouvement à Paris, alors il faut profiter et surtout participer au développement de cette scène. Et enfin, il faut venir pour se sentir bien ! “Feel the vibrations”, ‘Come for the good vibrations” et basta !! (rires)

(Rires) Un grand merci Tanya et bon concert !

We Just Groove le vendredi 4 février au Glazart

Julia Cinna

Tanya Michelle

0 Comments

  1. Sabat dit :

    J’ai assisté au concert, Tanya Michelle a mis le feu sur scéne!! J’aime bcp le ton de voix de Julia Cinna mais je pense que c chanson ne mettent pas en valeur sa voix! c dmg

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