Nouvelle alchimie pour Laure Milan

Chico DeBarge en concert au Cabaret Sauvage (Paris) [ANNULE]
26 juin 2011
Hawa – My Little Green Box – 2011
27 juin 2011

Près de 3 ans après son deuxième album Sourire aux anges, Laure Milan nous était revenue avec un EP en anglais, étonnamment soulful. A l’occasion de son retour sur scène et à quelques mois de la sortie de son troisième album, c’est une presque toute nouvelle Laure Milan que nous rencontrons. Presque, car la belle ne semble avoir rien perdu sa voix (cf. titres acoustiques) ni même de la simplicité qui la caractérisait. Rencontre…

On a affaire à une toute nouvelle Laure Milan, nouveau look, nouvelle musique, est-ce cela qu’on appelle l’âge de la maturité ? Oui, on va dire que je ne suis plus une enfant (rires). Mes goûts ont évolué, j’ai fait de nouvelles rencontres, ma vie a changé. Je retourne à des valeurs plus simples avec moins de compromis.

Pourquoi as-tu choisi de revenir dans ce registre soul et avec des textes en anglais ? Après mon second album, je suis repartie vivre avec ma famille à Toulouse, j’ai eu l’occasion de côtoyer une équipe qui a toujours baigné dans la soul, des personnes qui travaillent notamment avec Gimenez E. J’avais aussi fait une tentative soul sur mon second album avec “Et Je Reste Là”. On a repris le morceau en anglais, et il se trouve que cela sonnait plutôt bien, donc j’ai poursuivi sur cette voie. De plus, avec l’anglais, je me sens plus à l’aise et j’ai l’impression que c’est plus “qualitatif”.

N’as-tu pas peur qu’on te reproche de surfer sur la vague, de faire de la rétro-soul à la manière d’un Raphael Saadiq ou d’un Ben l’Oncle Soul ?Non puisque j’avais déjà tâté le terrain sur mon deuxième album, en plus j’ai déjà travaillé avec Ben, donc on ne peut pas me reprocher cette évolution. Et puis, finalement, cette évolution vers la soul c’est aussi faite au fil des rencontres. Donc même si on dit que je surfe sur la vague ce n’est pas vraiment une critique pour moi car la soul est la plus belle musique qui soit !

Est-ce que tu écris toi-même les textes en anglais ?Je travaille avec Crystal Night pour les textes mais aussi avec d’autres artistes américains qui peuvent me relire lorsque je fais des fautes (rires). J’essaie de trouver les thèmes et ils m’aident pour l’écriture.

Comme premier single, tu as choisi “Fame”, qu’on retrouve sur ton EP...Oui, dans ce morceau je m’adresse à la célébrité, dans les couplets, et celle-ci me répond dans les versets. Ce morceau a été écrit en référence à tout ce qu’on voit dans les émissions de télé réalité, à cette incessante recherche de gloire, mais aussi par rapport à la presse à scandale, dont sont victimes certaines de mes amies.

As-tu changé d’équipe pour cette nouvelle aventure ?Je travaille effectivement avec une nouvelle équipe sur Toulouse mais cela ne m’empêche pas de continuer à bosser avec l’équipe de 7ème Ciel qui a travaillé sur la composition de mes deux premiers albums ainsi que sur le EP sorti l’année dernière. Je travaille aussi avec Jérémie Charbonnel qui est mon producteur et est aujourd’hui le manager de Ben l’Oncle Soul.

Tu as choisi la voie de l’indépendance, pourquoi ?Pour les majors, mon évolution représentait un risque que je comprends parfaitement : repartir de zéro avec un album de soul, chanté en anglais, devoir reconquérir un public, etc. J’ai trouvé un producteur indépendant qui n’a pas eu froid aux yeux et m’a suivi. Aujourd’hui, la maison de disques ne me manque pas forcément, même si j’en garde un très bon souvenir.

Quand comptes-tu sortir ton nouvel album ?En novembre 2011, il est presque finalisé ! Il y aura certainement des invités mais pour l’instant je peux simplement te confirmer la présence de Léon, un artiste soul toulousain. Sa voix est absolument magnifique, tout le monde va être sur le cul (rires) !

On l’attend avec impatience alors ! Sinon, lors de tes scènes, le public est-il aussi réceptif avec tes nouveaux textes en anglais ? J’ai testé des morceaux à La Scène Bastille il y a une semaine, et je peux te dire que ça ne les a pas perturbés plus que ça (rires). En même temps je prends le temps d’expliquer les textes entre chaque morceau. Et puis si ça peut aider la France à être bilingue ça peut arranger tout le monde (rires).

Et quant aux anciens morceaux ? Est-ce que tu les chantes encore ? Bien sûr ! Je ne fais pas une croix sur mes précédents albums donc si le public me le demande, ça ne me gênera vraiment pas pas d’entonner un “Je T’Attends”.

Avais-tu peur de tout recommencer ? Oui et non car j’aime les défis, je me dis que je vais probablement en perdre certains en cours de route, avec mon passage à l’anglais, mais que je vais aussi en toucher d’autres. Après tout, il n’y a pas de raison que ça marche uniquement dans un sens (rires) ! J’espère seulement que les médias vont jouer le jeu et me soutenir…

Nous l’espérons. Pour terminer, peux-tu me dire ce qu’il y a dans ton playlist en ce moment ?Plein de choses : du Raphael Saadiq justement (rires), Robin Thicke, Sade, Musiq… J’aime aussi me refaire des albums d’il y a quatre ou cinq ans.

Merci Laure, on se revoit le 1er juillet !

Crédits photos : Little Shao

DISCOGRAPHIE

SITE OFFICIEL

MY SPACE

Laisser un commentaire