Monsieur NOV, le diamant brut du RnB

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Il est de ces artistes dont le talent et le sérieux sont reconnus de tous. Et pourtant, à l’image du titre de son deuxième album, Cullinan, il est ce diamant brut que l’on ne trouve pas exposé partout mais dont la qualité fait pourtant l’unanimité. Fort d’une belle petite carrière avec déjà six projets à sa discographie, le chinois chauve revient et marque le début de l’année 2015 avec un excellent opus qui a fait son entrée directement à la première place du classement iTunes dans la catégorie Soul/RnB. L’occasion pour SoulRnB.com d’interviewer pour la quatrième fois celui qui n’a jamais cessé de nous impressionner.

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Salut NOV, comment vas-tu depuis notre première interview en 2009 ?
Très bien. Il y a eu plein de bonnes choses depuis 2009, des projets intermédiaires, et même des changements dans ma vie personnelle, que du positif.

On te connait bien, c’est d’ailleurs la 4ème fois que l’on t’interview. Cependant, on a toujours interviewé le Monsieur NOV en indépendant, désormais tu es sur un label, Interlude, comment s’est faite la signature ?
Je suis toujours en indépendant mais il y a plusieurs degrés dans l’indépendance. Par exemple, tu peux être dans l’auto-production où tu fais tout toi-même, ce que j’ai fait un temps mais maintenant il y a une structure du coup c’est toujours de l’indépendance mais disons qu’elle est bien encadrée.

Quant à la signature, elle s’est faite de manière naturelle car sur Groove Therapy on avait déjà fait une collaboration avec mon ancien label et le label actuel Interlude. On avait alors un contrat sur un album qui était Groove Therapy, ensuite j’ai sorti mes projets intermédiaires, et puis quand il a fallu penser au deuxième album, la signature s’est faite naturellement.

Est ce que tu n’as pas peur de perdre ce côté “je fais ce que je veux” que l’on retrouve en indépendant ?
Non pas du tout, je garde mon indépendance sur ma musique, c’est mon travail. Je garde ma liberté artistique, je fais donc ce que je veux. Après j’ai toujours des conseils en studio, il y a plusieurs avis qui sont bons à prendre mais j’ai une totale liberté artistique. Pour tout ce qui est en dehors de l’artistique, ce n’est pas mon domaine donc c’est plus le label qui s’occupe de ça et c’est tant mieux car ça m’enlève un poids dans un sens où à l’époque je m’investissais dans ce genre de choses. Aujourd’hui, je me consacre uniquement à la musique et je laisse le label faire le reste.

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Il y a 2 ans, tu nous confiais qu’il était peut être un peu tôt pour jeter un regard sur ta petite carrière à l’époque. Aujourd’hui, tu es un artiste confirmé, tu vis même de la musique, quelle analyse tire tu de ton parcours ?
Le bilan est compliqué à faire quand tu n’es pas arrivé à tes objectifs mais si je devais en faire un je dirai que je suis fier de ce que j’ai fait dans le sens où au début le but était d’apporter ma pierre à l’édifice et de faire en sorte que les gens puissent se souvenir de NOV en tant qu’artiste de qualité et puis même dans le paysage RnB je voulais ramener une tendance et une couleur. Je pense que c’est réussi car aujourd’hui il y a des fans RnB qui reconnaissent ma musique dès les premières notes et c’est ce que je voulais faire. Concernant le bilan, je pense qu’il est donc positif car je continue d’exister.

Par contre, le point négatif est que malgré tous mes projets, tout l’engouement qu’il y a autour de NOV, il n’atteint pas le palier de l’artiste confirmé. Si on prend du recul dans le paysage RnB français, NOV reste encore un “espoir”, je suis encore qu’en devenir.

Comment tu expliques cela ?
A vrai dire, c’est une situation qui peut me saouler. A certains moments quand je réfléchis, je me dis “Mince, je fais de la qualité, des artistes me suivent, des fans sont au rendez-vous, sans prétention je considère que je fais de la bonne musique et même dans l’image j’essaie toujours de ramener quelque chose de frais et de propre.

Concernant les médias, je me dis que c’est compliqué parce qu’il y a déjà la question de l’indépendance qui se pose. On remarque qu’ils ont un deal avec les majors et ne peuvent pas mettre en avant un artiste indépendant, ce n’est pas dans leur intérêt et puis il y a la question du style musical, le RnB et la Soul en France, c’est un genre commercialement compliqué, c’est pour les connaisseurs. Ensuite il y a des titres plus commerciaux et édulcorés mais quand tu y réfléchis, c’est même plus du RnB au final. Quand on parle de Shy’m, M Pokora, etc… c’est étiqueté RnB mais sans vouloir dénigrer on sait que ça n’en est pas, C’est de la pop urbaine. Il faudrait que NOV fasse ça pour pouvoir être diffusé dans les médias.

D’un côté ça m’énerve et c’est démotivant car tu te dis que tu fais le travail et c’est comme s’il y avait un obstacle invisible et injustifié puis dans un autre sens je l’accepte car j’ai ma fan base et j’ai la chance de pouvoir sortir des projets sans avoir à formater ma musique du coup je le fais.

Justement les gens te suivent parce que tu ne te trahis pas. On ressent que tu veux continuer à faire ta musique. Penses-tu qu’il faille faire des concessions pour pouvoir passer un palier ?
La question qui se pose est plus profonde. Je ne vais pas parler de moi mais des artistes en général. Je me dis que les fans aiment bien quand l’artiste reste fidèle à sa musique mais le fait d’être puriste dans l’âme ne permet pas de toucher le grand public. Le projet d’un artiste est justement de toucher un maximum d’artistes, de faire des tournées, d’être diffusé en radio, de faire des disques d’or pour atteindre au final le grand public. Mais le paradoxe, c’est que si tu veux toucher le plus grand monde, à un moment donné, il faut arrondir les angles dans ta musique. Je me demande alors comment l’artiste doit faire ?
Est-ce que tu continues à être intègre dans ta musique, de continuer à faire la musique que tu aimes en considérant que c’est de la musique de qualité mais tu risques de ne pas toucher le grand public sauf si la chance paye. Par exemple, si un jour aux Etats-Unis un artiste explose, a le même style que toi et à ce moment là les médias te compare à lui. Et même si ce cas de figure arrive, ils vont certainement chercher un petit qui sort de nulle part pour le signer en major plutôt que de choisir un artiste qui est déjà dans ce registre en France.

Du coup, comment ça se passe ? Que veulent les fans? J’ai remarqué que même moi à mon niveau, il y avait des artistes que j’ai kiffé et que j’ai vu partir à un moment donné dans un style très commercial et là j’ai complètement lâché l’affaire.

Tu penses à quelqu’un en particulier ?
Oui, je pense par exemple à Musiq SoulChild qui à l’époque avait sorti un album intitulé OnMyRadio, et ça m’avait complètement choqué car il était totalement différent de LuvanMusiq. A partir de ce moment là j’ai un peu lâché l’affaire.

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Depuis que tu es annoncé à l’Olympia, as tu eu plus de contact ou plus de sollicitation qu’avant ?
Non, pas spécialement. Je n’ai pas remarqué de changements significatifs. Je fais toujours le même travail de terrain, je vais voir les petites radios locales, je ne snobe pas les petits sites spécialisés, j’essaie de faire le tour de tout le monde. J’ai eu une interview avec Le Parisien mais je l’avais déjà eue à l’époque où j’étais en concert à l’Elysée Montmartre donc l’interview s’est faite de manière naturelle. Je n’ai pas eu spécialement accès à d’autre nouveau médias un peu plus gros.

Je sais que Trace TV te diffusais à l’époque, est-ce toujours le cas aujourd’hui ?
Je sais que mon clip le plus diffusé sur Trace à l’époque, c’était Trop Fresh, il était rentré en playlist comme tu peux tomber sur Rihanna sur ou Sexion d’Assaut, et c’était le coup de cœur à l’époque car c’était mon deuxième clip et ils ont essayé de miser sur l’aspect Découverte / Nouveau talent. Après le problème c’est que les radios derrière n’ont pas forcément suivi la playlist du coup quand il n’y a pas de symbiose, ça part dans tous les sens. Mais j’ai eu quelques diffusions, au début avec BCJC et ensuite Calme Toi D’abord il y a deux ans. De toute manière, ça se remarque sur Youtube, les clips qui ont le plus été diffusé ont un chiffre beaucoup plus élevé sur YouTube automatiquement.

A quoi peut-on s’attendre pour le concert ?
Ca va être une rétrospective de mes titres et aussi une découverte de l’album. C’est difficile pour un artiste qui a une grosse discographie, j’en suis déjà à mon sixième projet, et tous mes projets ont plus ou moins fédéré un peu de fans et du coup quand tu fais un concert, c’est difficile de choisir des titres car tu sais qu’il y a des titres que tu es obligé de jouer et finalement tu te retrouves avec beaucoup de titres et tu as moins de temps à consacrer à l’album qui vient de sortir. Donc le but du concert est vraiment pour faire kiffer les fans et pas vraiment pour faire découvrir l’album, ça sera un moment de célébration, de kiffe musical, il y aura du Tous Les Jours Tous Les Soirs, du Trop Fresh et ils n’ont pas à s’inquiéter en se disant que le concert sera dédié à Cullinan (Rires). Il y aura tous les titres qu’ils ont aimé entre le premier projet et le dernier album.

Parlons justement de ton nouvel opus, Cullinan, qui est sorti le 19 janvier 2015. Avant toute chose, arrêtons-nous sur la Cover, tu as opté pour un logo et un design assez simpliste, peux-tu nous en dire un peu plus ?
Tout d’abord, j’ai créé moi-même le logo. Je voulais qu’à travers lui on puisse m’identifier immédiatement un peu comme un produit ou comme une marque. J’ai donc voulu travailler sur un logo qui m’est propre. Je me suis dis que ça pouvait être intéressant pour un autre album ou même pour les fans en développant mon univers par exemple sous forme de stickers, ou que pour les personnes qui veulent porter un t-shirt NOV aient simplement un logo plutôt que d’avoir un t-shirt avec le nom de Monsieur NOV inscrit en gros. Je me suis inspiré de mes goûts personnels, par exemple je peux kiffer un artiste comme Drake mais je ne mettrai jamais un t-shirt avec son nom inscrit en majuscule, je préfère m’identifier à un symbole ou à quelque chose qui rappelle son univers.

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Du coup, doit-on s’attendre prochainement à ce que tu étendes ton univers et élargisses ton univers artistique à travers le textile ou autre ?
C’est le but. Tout simplement parce qu’aujourd’hui le business de la musique a changé, je remarque que les gens consomment très vite, ils vont kiffer et vouloir quelque chose d’autre très rapidement et je pense que ça peut faire plaisir à mes fans de pouvoir apprécier NOV autrement à travers d’autres produits.

Dans Cullinan, il y a un titre qui rappelle un peu ton single Ma Vie De Galérien présent dans ton premier projet, je pense à Whisky Coca dans lequel tu décris ta « journée type ». Est-ce qu’à travers ce nouveau titre, tu essaies de nous montrer que ta vie n’a pas tellement changer depuis Ma Vie de Galérien ?
En fait, ma vie a changé dans le sens où même ma vie personnelle a changé. Aujourd’hui je suis père de famille, je suis posé. A l’époque où j’avais écrit le premier morceau, je devais avoir 19 ans, aujourd’hui j’en ai 28 donc il y a presque 10 ans de différence et forcément du changement. Avec Whisky Coca, j’ai voulu décrire la journée type d’un mec en général pour que tout le monde puisse s’identifier, c’est pour ça que dans le clip j’ai fait appel à pas mal de figurants.
Mais je suis persuadé qu’à un moment donné, on connaît tous une journée de merde comme je le raconte dans le premier couplet.

A un moment donné tu chantes « “On vous rappellera”, c’est c’que le recruteur m’a dit, quand il a vu que mon CV n’était autre que ma discographie », ça fait référence à une expérience réelle ?
En fait, c’est un clin d’œil à l’époque et c’est aussi pour souligner le fait que l’industrie de la musique n’est pas un milieu facile, j’ai beaucoup de fans sur internet mais qui ne se rendent pas forcément compte que je suis peut être Monsieur NOV, mon album est apprécié mais à l’heure actuelle je n’ai pas de diffusion en radio.

Quelle a été ta volonté dans cette album, as-tu voulu faire un titre pour le grand public afin d’attirer un public plus large ?
En fait c’est relatif, car quand j’ai fait écouter les titres en studio avec l’équipe, chacun avait sa vision du titre ouvert. Du coup, les mecs qui sont dans la musique, le titre Ce Soir est un titre technique et pas forcément ouvert. Le morceau a un côté Deep House, et forcément les gens qui m’associent en tant qu’artiste RnB, à l’écoute de Ce Soir, il imagine que c’est un titre ouvert mais quand tu es purement dans la musique et dans la technique, tu te rends compte que ce n’est pas du tout un titre ouvert. Le titre est juste un peu spé mais dans la technique avant tout.
Honnêtement, dans ma démarche, il y a aucun titre où j’ai voulu faire un ptit tube en me disant que je fais ça pour que ça passe un peu mieux aux yeux du grand public. Franchement, jamais ! J’ai fais du NOV et ce que j’aime.

Il y a un phénomène bizarre entre les titres que l’artiste apprécie et entre celui que les fans apprécient. Par exemple, je savais que Nouveau Monde allait plaire à coup sûr mais par exemple pour le dernier titre que j’ai balancé et qui s’intitule L.O.V.E., j’ai été surpris car il a plu énormément, quand je suis sur Twitter et que je regarde les avis, je remarque que c’est un des titres qui revient le plus. Après, je n’ai pas encore sondé mes fans pour connaître leur titre préféré. Mais pour moi L.O.V.E., c’était un très bon titre d’album mais je ne me suis à aucun moment dit que c’est celui-là qui marquera les gens. J’avais misé sur les titres Ce Soir ou Nouveau Monde qui est dans la subtilité en me disant que ça allait certainement plaire, ou encore Follow Me, qui est un titre qui bouge et qui met dans l’ambiance. Tout ça pour dire que j’ai vraiment fait un album à mon image mais au final c’est le public qui décide et révèle certains morceaux. C’est une bonne surprise.

Ecris-tu toi même tous tes textes, je pense notamment à Nouveau Monde qui est un titre particulièrement bien écrit ?
C’était le but car si tu retranscris le texte Nouveau Monde de manière un peu plus brut, ça devient interdit au moins de 18 ans. (Rires)
Aux Etats-Unis, ils sont un peu plus bruts, mais en France grâce à la langue française, c’est un peu plus riche que ce soit à travers le vocabulaire ou certaines métaphores, il a de quoi être subtil.
J’ai donc voulu l’emmener comme ça un peu comme dans Tous Les Jours Tous Les Soirs, c’est ce que les femmes veulent au final, je me base un peu sur mes expériences de l’époque où j’étais dans mes flirts, ce qui marchait le plus c’était les ambiguïtés et encore plus aujourd’hui avec les SMS et les émotionnes. Quand tu es dans la subtilité, quand elle perçoit ton truc clairement mais dans ton sms c’est ambigu, c’est là qu’il y a une petite chaleur qui s’installe.

Dans la théorie quand tu écoutes les textes, c’est soft. Si tu fais écouter ça à un petit, il va rien comprendre, il va même peut-être prendre ça pour un parc d’attractions (Rires) mais nous adultes, quand on se penche sur les paroles, on se rend compte que c’est bien pire que Tous Les Jours Tous Les Soirs.

Peux-tu nous faire ton Top 3 de ton propre album ?
Est-ce que j’ai le droit de faire un top 15 (Rires), ça m’arrangerait.
Je réfléchis… Mon top 3 est le suivant :
1. A Deux Doigts
2. Ce Soir
3. Nouveau Monde

Je remarque que ce ne sont pas forcément tes sons préférés que tu as clippé en priorité pour le coup.
Ah oui bien sûr, parce que quand t’es dans une certaine stratégie, tu ne peux pas forcément te baser sur tes goûts même si en premier clip j’ai balancé A Deux Doigts donc on est presque cohérent. Imagine que j’avais ensuite balancé Ce Soir, peut-être que les gens auraient été perdus, il faut emmener l’album, l’univers petit à petit et c’est pour ça qu’il ne faut pas se baser que sur ses goûts.

Est-ce qu’on peut s’attendre à ce que le prochain clip à venir soit celui de L.O.V.E. ?
Oui forcément. Il n’y a pas de doute.

On parlait de l’écriture de Nouveau Monde qui est particulièrement bien amené, est-ce que c’est la phase d’écriture qui te prend le plus de temps ? et plus largement comment tu t’y prend pour élaborer un titre ?
Ca dépend de l’angle d’écriture. Par exemple, il y a des titres comme A Deux Doigts ou Whisky Coca où tu racontes simplement une histoire, il y a juste la recherche de rimes qui est plus longue car il faut trouver quelque chose de cohérent mais il n’y a pas de subtilité à proprement dit, tandis que dans Nouveau Monde ou même LOVE qui est un titre dans lequel je m’adresse directement à l’Amour, je lui pose des questions, je fais un débriefing avec l’Amour en personne et du coup c’est là où tu te prends plus la tête pour que ça soit bien et ça peut prendre beaucoup de temps. De toute manière je ne bosse jamais en une seule fois, j’ai un premier jet, après je reviens plusieurs fois dessus pour éditer.

Pour les instrus, j’essaie de coller au thème que j’ai en tête, sur Nouveau Monde, je suis forcément parti sur un Slowjam. Mais parfois tu arrives, tu n’as pas de thème, pas de textes et tu démarres depuis une instru et en fonction de l’instru tu trouves l’inspiration.

Pour le titre A Deux Doigts, je n’avais pas de thème, je suis parti de l’instru et c’est ce que l’instru m’a inspiré.

Dans l’élaboration, quel titre t’a posé le plus de difficulté ?
Le son le plus dur, je pense que c’était French Dream dans l’écriture et dans la production. C’est un thème particulier et je voulais vraiment retranscrire quelque chose de juste, après il fallait une instru qui colle. Il faut essayer de trouver un bon juste milieu et c’est vraiment compliqué.

Je sais que tu apprécies beaucoup des artistes comme Moïz et même Humphrey qui revient récemment avec de magnifiques Covers. Est-ce que tu aimerais collaborer avec eux sur un prochain projet ?
Le plus important, c’est que ça ait un sens. Il faut savoir faire les bons choix car si tu pars du principe que tu fais des titres avec tous les artistes que tu apprécies, tu fais des collabs tous les jours au final (Rires). Tu te retrouves avec énormément de featuring et pour une carrière, ce n’est pas intéressant. Là où ça devient intéressant de faire une collaboration, c’est quand deux artistes ont une actualité et des projets respectifs, parce que ces 2 univers qui se rejoignent. C’est intéressant de faire une collab avec un artiste qui est en préparation ou qui a un projet car tu as les fans de NOV d’un côté et les fans de l’artiste de l’autre et puis chacun à son identité.

Il existe plein de chanteurs sur internet que je trouve talentueux mais je ne peux pas collaborer avec tout le monde car l’intérêt devient à sens unique, il n’y en a pas pour moi et surtout il n’y en a pas pour le public.

C’est pour ça que j’ai fait le feat avec NJ, car il a fait des clips, il a des projets, il fait des concerts, et c’est vraiment intéressant. Je le remarque sur Youtube en lisant les commentaires et où je lis que les personnes apprécient le fait que les deux entités se rencontrent.

J’ai collaboré aussi avec Skreally Boy qui est en featuring dans mon album. Dans un premier temps, il est beatmaker, on a collaboré ensemble sur PURE et entre temps il a sorti des clips, un EP, il est actif sur internet du coup il a sa petite fan base et la rencontre devient tout de suite intéressante. Puis ça permet aux gens de découvrir quelque chose. Mais si je fais un feat avec un mec qui n’a pas de projet, il n’y a aucun intérêt, le seul qui existe est pour le mec en question et ça devient que du business.

En parlant de projet, tu as récemment posté une photo sur Instagram avec le hashtag suivant #SansDouteLaDerniereAnneeEnsemble, qu’est-ce que c’est que cette histoire? (Rires)
Les gens n’ont pas compris, c’était pour dire que l’album sortait et que je n’allais pas forcément sortir un autre album immédiatement derrière. Et c’était pour dire aussi que je vais peut-être me mettre un peu plus en retrait pour m’investir davantage à la production et pour d’autre artiste au sein du label. J’ai envie de m’investir dans la musique de manière différente et pas forcément au devant de la scène, dans la compo, dans la réal’ ou dans la direction artistique.

Du coup, à quoi s’attendre après Cullinan ?
Ah c’est la surprise (Rires), parce que NOV est très productif.

Pour finir, je vais te poser quelques petites questions.
Les artistes / titres qui t’on marqué en 2014 ?

J. Cole pour son album et pour la promo surprise qui a bien fonctionné. Et pour le titre, je dirai Joke « On est sur les nerfs » pour la prod. qui m’a giflé.

Ton producteur préféré ?
Dr Dre, car c’est lui qui m’a donné l’envie de faire de la prod. Niveau RnB, il y a aussi les producteurs RnB que je kiff comme The Underdogs, B Cox ou encore Just Blaze qui m’avait mis une belle gifle avec le son de Carl Thomas « First Love ».

Le titre que tu chantes sous la douche ?
Jazmine Sulliman – In Love With Another Men

La scène de rêve ?
L’Olympia, et le rêve se concrétise le 30 janvier prochain.

Le feat de rêve ?
Pharrell Williams

Le son que tout le monde déteste mais que tu adores ?
Maitre Gims, je n’ai pas de titres en particulier mais je trouve qu’il a un talent de mélodiste fou ; quand il décide de faire un refrain, c’est bon à chaque fois. Je me souviens de Bella, ce n’est pas la musique que j’écoute à la base mais quand tu te penches sur la mélodie, tu te dis que le mec est fort quand même.

Si tu n’étais pas chanteur, quel autre métier ferais-tu ?
Je serais certainement dans le design.

Merci Monsieur NOV pour ta disponibilité et ta bonne humeur. On te laisse avec le mot de la fin.

Vous pouvez d’ores et déjà vous procurer l’album Cullinan chez tous les bons disquaires ou sur iTunes en cliquant sur le lien suivant : https://itunes.apple.com/fr/album/cullinan/id938477785.

Suivez Monsieur NOV sur Facebook, Twitter, YouTube et Instagram.

0 Comments

  1. SlowJamzFever dit :

    Superbe interview, avec un artiste qui a des choses à dire ce qui ne gâche rien 😉

  2. hanithing dit :

    @slowjamzfever:disqus En effet, un artiste qui continue de faire ce qu’il fait de mieux et sans se trahir. Les projets sont tous de qualité mais le nouvel album, il est juste magnifique. Du très bon boulot.

  3. SlowJamzFever dit :

    A ma grande honte, je dois bien avouer que ma connaissance de sa discographie est très limitée (j’ai du arrêter de m’intéresser au R&B français +/- à l’époque de la séparation des Melgroove ^^ 2002 ?). Je vais de ce pas m’y replonger 😀

  4. rnb_001 dit :

    Superbe interview, malgré les fautes de grammaire (désolé, mais ça me sautait aux yeux)

  5. hanithing dit :

    Merci @rnb_001:disqus, je viens de remarquer en effet que la version en ligne n’était pas celle corrigée par Olivier. C’est édité. 🙂

  6. rnb_001 dit :

    Pas de soucis 🙂
    En tout cas, j’ai hâte de voir les miennes publiées (normalement, il ne devrait pas y avoir de fautes)

  7. Olivier dit :

    J’ai eu peur avant de voir ta réponse… ^_^

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